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Incandescence (CD)

Présentation

Free Jazz. Siegfried « Siggy » Kessler. Voici un nom que l’on aime voir ressurgir d’un certain oubli. Pendant trente ans, il a mis tous les bons voyants au vert – on allait entendre un jazz classe, avec un grain de folie unique. Les bons disques d’Archie Shepp, c’était avec lui. Puis il est mort trop tôt – il aura juste manqué au sans-faute d’être le septuagénaire respecté qu’il allait être. Son goût de l’inattendu l’aura emporté. Il est donc d’autant plus plaisant de voir remettre en circulation ce disque-bonus au documentaire de Christine Baudillon, A Love Secret, un beau portrait qui a maintenant quinze ans. Car l’album Incandescence est, justement, un portrait – un autoportrait de l’artiste en savant fou des claviers. Ça le prenait régulièrement. Il n’avait plus besoin de prouver qu’il savait mettre plus d’émotion que n’importe qui d’autre dans Body And Soul, alors il sortait les synthétiseurs, ou il appelait Jean-François Pauvros, ou il invitait des danseurs et des plasticiens, et on changeait d’histoire – ce n’était plus celle du jazz, c’était quelque chose d’aventureux à l’extrême, de foisonnant, d’assez dangereux (l’alcool, le trauma de l’internement de sa mère), qui sentait la cigarette, la mer (qui l’engloutit une nuit de 2007), Stravinski, la brousse… Julien Palomo.

 

Caractéristiques

Composé et interprété par Siegried Kessler

Prise de son de Christine Baudillon

Photographies de Christine Baudillon

Produit par Hors oeil

Paru le : 05/10/2020

ISBN : 3770005705282

Durée du CD : 66 min

Incandescence (CD)

15,00 €Prix
  • Siegfried Kessler

    Siegfried Kessler, pianiste de jazz sarrois, est un personnage hors norme. Il a vécu plus de vingt ans à La Grande-Motte sur un voilier de course amarré au bout du pont F. « F comme fa dièse », aimait-il préciser. Son bateau, c’était toute sa vie, c’était son amour. Il aurait pu aussi bien dire, comme Novecento le pianiste d’Alessandro Barrico, « la terre, c’est un bateau trop grand pour moi. C’est un trop long voyage... Pardonnez-moi. Mais je ne descendrai pas ». Mais si Kessler a été un grand marin, il fut aussi tout entier musique. Tout entier jazz. Les touches de son piano vibraient comme un nuage d’argent qui s’ouvre et déverse sa fureur. Kessler prenait la mer autant que possible, c’était un fou du grand large. Mais « on n’est pas fou quand on trouve un système qui vous sauve ».

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